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De “La Lutte des classes” à “90’s” : 4 films à voir en avril 2019

Lucile Bellan 2 avril 2019
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Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.

 

1) La Lutte des classes, de Michel Leclerc (3 avril)
Si Le Nom des gens reste à ce jour son plus grand succès et son meilleur film, Michel Leclerc n’est pas l’homme d’un seul film : de J’invente rien à La Vie très privée de Monsieur Sim, il continue d’explorer un sillon social mais jamais dépourvu d’humour, de tendresse, de folie douce. Cette fois, il s’intéresse autant à la boboïsation qu’au vivre ensemble, expliquant qu’il est parfois difficile de rester en totale cohérence avec ses convictions. En l’occurrence, c’est le tiraillement entre enseignement public et école privée qui anime le couple vedette de La Lutte des classes, savoureusement incarné par Leïla Bekhti et Edouard Baer.


2) Les Oiseaux de passage, de Ciro Guerra & Cristina Gallego (10 avril)
Après une sublime Etreinte du serpent qui lui a valu d’être nommé à l’Oscar du film étranger, le colombien Ciro Guerra est de retour, pour un film présenté à Cannes en mai dernier, du côté de la Quinzaine des Réalisateurs. Les Oiseaux de passage est écrit et réalisé en duo avec Cristina Gallego, dont c’est le baptême du feu dans ces domaines après une douzaine de films en tant que productrice. Aussi dur que beau, le film décrit une guerre des clans dans la Colombie des années 1970, une famille d’indigènes Wayuu se retrouvant au coeur d’un gigantesque trafic de marijuana. Le film intègre brillamment la “petite” histoire dans la grande, expliquant notamment comment les cartels de la drogue se sont formés à cette époque.


3) Blanche comme neige, d’Anne Fontaine (10 avril)
Jamais là où on l’attend, Anne Fontaine n’a pas connu que des réussites, mais il faut au moins lui reconnaître une envie sans cesse renouvelée d’explorer des genres et des univers nouveaux. En témoigne cette relecture tout à fait moderne du fameux conte, dans lequel une jeune femme d’une grande beauté suscite la jalousie de sa belle-mère et finit par être entourée de sept hommes de plus en plus charmés par elle. Une vision impertinente, charnelle sans être putassière, qui désarçonne autant qu’elle séduit. Le casting est absolument superbe, une bande d’acteurs sensationnels gravitant autour du tandem Isabelle Huppert – Lou de Laâge.


4) 90’s, de Jonah Hill (24 avril)
De SuperGrave au Loup de Wall Street en passant par American Trip, Jonah Hill n’a cessé d’illuminer le cinéma américain par ses prestations hilarantes mais rarement dépourvues de tendresse. Une générosité que l’on retrouve dans son premier film en tant que metteur en scène, qui s’intéresse à un petit ado délaissé par sa mère, maltraité par son grand frère, et finalement recueilli par une bande de skaters avec lesquels il va apprendre à manier la planche, mais aussi à évoluer au sein d’un collectif. L’action se situe au milieu des années 90, ce que vient appuyer le style vintage mais pas trop du film, qui rappelle un Larry Clark version soft ou des Seigneurs de Dogtown avec du coeur.

Lucile Bellan

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